Je souhaite partager quelques réflexions sur ce qu'est la « connexion avec la nature ». Cela peut être un concept un peu vague, alors je vais vous donner mon point de vue. Cela prendra la forme de quelques articles de blog qui paraîtront au cours des prochaines semaines.
À la base, le travail de connexion avec la nature vient de l’idée que la plupart des humains modernes sont coupés de la nature et que bon nombre des problèmes auxquels nous sommes confrontés sont causés par cette déconnexion. La solution est de se reconnecter. Permettez-moi de développer.
Pour beaucoup d’entre nous aujourd’hui, notre relation à la nature est plus extractive que réciproque, et plus théorique qu’interactive. Nous traitons la nature comme une chose, la considérons comme un lieu et traitons ses ressources comme une propriété. Cela contraste fortement avec de nombreuses visions autochtones, selon lesquelles les humains font partie intégrante de la nature et jouent un rôle spécifique. J'ai entendu dire que ce rôle était celui de gardien/intendant, la tâche la plus importante étant de ressentir et d'exprimer sa gratitude et son appréciation.
Ma définition préférée de la nature vient d'Arthur Haines, botaniste et praticien de compétences ancestrales du Maine. Dans son livre sur le réensauvagement, « A New Path », il écrit :
« La nature est un processus dynamique d’interrelations coopératives [. . .] La nature est une question de relations, de connexions et de collaborations. Plus un organisme a de connexions, plus il a de chances de survivre ».
J'aime cette définition parce qu'elle représente la nature comme un verbe, un processus plutôt qu'une chose. Cela signifie que si nous rompons les liens, c’est tout le système qui en souffre. J’imagine que la plupart d’entre vous qui lisez ceci sont conscients des impacts des connexions rompues. Extinction massive, perte d’habitat, changement climatique, crise de santé mentale, etc.
De ce point de vue, « se reconnecter à la nature » fait référence à bien plus que le bien-être que procure une randonnée à travers une belle forêt. Cela ne signifie pas (nécessairement) déménager dans une cabane dans les bois pour échapper à la société humaine. Il s'agit d'un processus dynamique, d'un changement défini par les relations coopératives auxquelles vous participez. Cette façon de se rapporter à la nature est si étrangère à la plupart d'entre nous que même lorsque nous pensons le faire, nous pourrions être loin du compte. Je pense aux types de loups solitaires coriaces que nous voyons dans les émissions de survie, à l'obsession pour l'équipement dans le monde du plein air et au langage que nous utilisons comme « conquérir une montagne », « Man vs. Wild », etc.
Il faut du temps, un savoir-faire écologique et une expérience pratique pour construire ce type de relation avec la nature. C'est difficile de le faire seul. La quantité de connaissances culturelles terrestres perdues est considérable. Parallèlement, ce paradigme d’interconnexion et de coopération s’est répercuté sur les sciences, et une énorme vague de résurgence autochtone place tout cela au premier plan de la culture canadienne. Le nombre d’enfants qui m’ont expliqué comment le mycélium relie les arbres est à la fois hilarant et plein d’espoir.
Dans les prochains articles de blog, je vais approfondir un peu ce qui devient possible avec un lien fort avec la nature et décrire certaines voies qui, à mon avis, fonctionnent bien pour se reconnecter. Je partagerai quelques ressources gratuites préférées qui existent et des idées sur ce que vous pouvez faire seul ou avec des amis.
Un petit plug pour mon travail:
Si vous souhaitez consulter les cours en personne que j'offre près de Montréal, vous pouvez obtenir des détails ici (cours saisonniers) et ici (ateliers ponctuels). Si c'est ce que vous recherchez, j'aimerais que vous nous rejoigniez. J'espère que ces blogs vous apporteront quelque chose de valeur, quoi qu'il en soit.
